Enfin la vérité apparait
A 15 jours du vote en plénière au Parlement européen de l’interdiction du chalutage profond, coup dur pour les lobbies de la pêche industrielle en eaux profondes et leurs alliés politiques : l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) leur retire la très maigre caution scientifique que ceux-ci brandissaient pour justifier des activités de pêche injustifiables du point de vue écologique, économique ou de l’emploi.
Hier soir, au cours de la table ronde sur la pêche en eaux profondes organisée à l’Assemblée nationale par les Commissions des Affaires européennes, des Affaires économiques et du Développement durable, le directeur général délégué de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) a mis fin à une imposture scientifique française qui ne passait plus inaperçue en réfutant l’imaginaire « durabilité » des pêches profondes au chalut. Patrick Vincent a précisé que l’article servant d’alibi scientifique aux lobbies et aux élus n’était pas la « position » de l’Ifremer. Il a également rappelé que pour trois stocks, nous étions « conduits » vers la durabilité à « un horizon indéterminé » mais que pour les autres, les connaissances étaient « insuffisantes » pour en tirer des conclusions similaires. Philippe Cury de l’IRD a rappelé à ce propos que sur 54 stocks d’eaux profondes, 21 stocks, comprenant des espèces menacées d’extinction, étaient épuisés et 26 autres n’avaient aucune donnée scientifique !
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